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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 4 octobre 2011 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

L'intervention en Libye se poursuivra tant qu'il y aura des risques d'affrontement entre les troupes ; à ce stade, il n'en reste que de façon résiduelle. Pour Syrte, il s'agit d'une affaire de quelques jours. Pour l'ensemble de la Libye, nous devrions régler cette question dans quelques semaines ; il ne s'agit plus que de traiter quelques points de résistance identifiés pouvant gêner les populations civiles.

Le coût de notre intervention au 30 septembre serait, je le répète, de l'ordre de 300 à 350 millions d'euros.

Nous n'avons pas encore d'informations complètes sur la dispersion des stocks d'armements de Khadafi, mais il est probable que nous aurons en Libye une dispersion comparable à celle que nous avons observée dans d'autres grands systèmes autoritaires lorsqu'ils s'effondrent : le matériel soviétique a inondé des pays politiquement instables pendant dix ans.

C'est la raison pour laquelle les États africains avec lesquels nous avons des accords de coopération nous demandent de les aider à organiser la surveillance et le contrôle des trafiquants de nature diverse qui pourraient en bénéficier.

Par ailleurs, en partenariat avec les États-Unis et le Royaume-Uni, nous réfléchissons à des actions innovantes afin d'identifier, grâce aux moyens de repérage les plus modernes, les circulations sur le territoire libyen et les outils de contrôle aux frontières. Pour ce dernier, une demande du nouveau Gouvernement libyen est nécessaire : nous n'avons pas à décider à sa place. Pour le reste, les moyens de surveillance seront employés au profit des pays voisins qui nous les demanderaient.

La généralisation des bases de défense date du début de cette année : il est un peu trop tôt pour en tirer des enseignements. Je suggère qu'on laisse à cette réforme le temps d'une certaine maturité avant d'envisager toute nouvelle étape. Il n'en demeure pas moins que les bases les plus petites sont les plus exposées, mais elles correspondent parfois à un isolement géographique qui justifie leur maintien.

Il conviendra de laisser aux responsables des bases et des états-majors le soin de tirer les leçons de cette première étape.

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