Je ne reviens pas sur la question des drones : j'ai déjà dit que le choix que vous avez fait était raisonnable sur le court, le moyen et le long terme.
Le Livre blanc prévoit que la France dispose de 300 avions de combat, dont 270 en ligne avec une flotte d'avions polyvalents Rafale et Mirage 2000 D rénovés. Cette rénovation a été reportée après 2013, mais l'an dernier, à l'initiative de notre Commission, le Parlement a adopté un amendement au PLF 2011 prévoyant l'intégration du pod ASTAC du Mirage F1CR sur le Mirage 2000 D. Il s'agissait de conserver, après le retrait du F1CR en 2014, cette capacité de renseignement électromagnétique utile pour l'entrée en premier. J'ai cru comprendre que la commande de ce transfert pourrait être passée d'ici la fin de l'année. Pouvez-vous nous confirmer cette bonne nouvelle ?
Par ailleurs, l'intervention en Libye nous a montré combien les ravitailleurs étaient inséparables de la projection de forces ; les forces aériennes stratégiques n'existeraient d'ailleurs pas sans ravitaillement en vol.
Or les premières livraisons de ravitailleurs étaient prévues à partir de 2010 : on parle maintenant de 2017 avec une commande en 2013. Encore faut-il préalablement définir le produit que l'on veut, lever les risques, en particulier définir les options de cabine : souhaite-t-on s'orienter vers le transport de fret, de passagers ou vers une formule mixte ? Désire-t-on une flotte homogène ou constituée de deux composantes ? Il me semble que les décisions en la matière devraient être prises avant la fin de cette année ou au tout début de 2012 pour tenir le calendrier.
Les sommes en cause sont relativement modestes : 10 millions d'euros pour le transfert du pod ASTAC et sans doute 20 millions pour la levée de risque pour les avions multirôles de ravitaillement en vol et de transport (MRTT).
Il serait également important de lancer les travaux d'infrastructures sur la base aérienne 125 d'Istres afin d'assurer l'accueil des MRTT. Ces travaux devraient probablement s'élever à plusieurs centaines de millions d'euros et tenir compte des diverses contraintes environnementales, techniques et budgétaires.
Entendez-vous mener rapidement ces travaux de définition et de levée de risque et permettre l'engagement des études sur ceux liés aux infrastructures ?