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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 28 septembre 2011 à 21h30
Renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé — Article 19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Comme vient de le préciser mon collègue Jean Mallot, je ne vois pas qui pourrait se permettre d'assumer 17 000 licenciements du jour au lendemain. Ce n'est pas sur nos bancs que vous avez entendu que la visite médicale serait supprimée.

Monsieur Bertrand, lors de la conférence de presse aux Assises du médicament, vous m'avez attribué à tort la notion de visite médicale collégiale, telle qu'elle figure dans le texte. J'ai eu un doute, pensant que j'avais peut-être eu cette idée quelque peu idiote. Quand je relis mon rapport, je constate que cela ne m'incombe pas !

Je vais vous lire un communiqué de tous les syndicats des visiteurs médicaux dont je tairai les noms pour ne pas les mettre en danger. Constat sur leur métier : « de fait, l'essentiel des techniques commerciales que développe l'industrie pharmaceutique a pour conséquence de n'imposer à la visite médicale que des objectifs quantitatifs. Depuis longtemps déjà, les laboratoires ne désignent la visite médicale qu'en termes de force de vente. Ils fixent au VM des objectifs exclusivement commerciaux, évolution de parts de marché, nombre et moyenne de contacts, couverture de cibles. Le développement du générique en France a contribué à renforcer cette approche de ciblage en concentrant les efforts des laboratoires sur les produits les plus récents et les plus chers. Avec l'introduction récente de l'attaché à la promotion du médicament – l'APM – dans la convention collective de l'industrie pharmaceutique, il est à craindre que la promotion ne l'emporte définitivement sur l'information. » Je continue à citer les syndicats. Les objectifs : « l'information sur le médicament n'est pas seulement un droit, mais une obligation pour les laboratoires qui sont responsables de l'usage qui en est fait. Elle doit être accessible à l'ensemble du corps médical sans sélection pour tous les médicaments sans restriction. Elle doit avoir pour seul objectif la recherche du bon usage du médicament, c'est-à-dire le bon produit au bon patient à la bonne posologie, dans la bonne stratégie thérapeutique. La formation médicale continue des professionnels de santé doit être dispensée par des organismes indépendants de l'industrie pharmaceutique. Celle-ci devra participer à son financement. »

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