Je respecterai la forme et je ne parlerai que du fond, même si je possède de nombreux documents.
Cet amendement n° 253 vise à élargir l'assiette de la contribution sur les dépenses de promotion. J'insisterai notamment sur la nécessité d'arrêter d'exclure la presse médicale qui fait l'objet d'une avalanche de publicités en direction des prescripteurs de ces produits. J'ai en main un calendrier 2011-2012 que le médecin pose facilement sur son bureau. Sur chaque mois se trouvent les trois mêmes antihypertenseurs. Cela finit par entrer dans la tête du médecin, lequel a tendance à prescrire plus facilement ces médicaments à une personne hypertendue.
Autres exemples dans le bimensuel s'adressant aux médecins Décision Santé-Profession Médecin. Dans tel numéro, le dossierporte sur les transplantations rénales et sur les innovations thérapeutiques en vue ; il est précédé d'une publicité pour un des produits traitant ce type de pathologie. Dans un autre numéro, la première publicité sur un antidiabétique se trouve avant le dossier du mois… sur le diabète. Dans celui d'octobre 2009, le dossier sur les anticoagulants et les thromboses est précédé d'une publicité sur « le seul anticoagulant oral qui inhibe directement la thrombine ». Que de hasards, vraiment ! Dans Décision Santé de mai 2011, le dossier du mois intitulé « chronique d'une révolution annoncée » traite de l'hépatite C. Que constate-t-on ? Que la première page est réservée à la publicité pour un médicament contre l'hépatite C. Et, cerise sur le gâteau, si je puis me permettre ce mauvais de jeu de mot, l'agroalimentaire. J'en parlais ce matin en commission, puisque nous allons, en effet, l'encadrer au niveau des industries pharmaceutiques. L'Institut Fromages & Santé fait de l'information « nutrition et coeur » auprès des associations de diabétiques pour leur expliquer qu'ils peuvent tout de même manger du fromage. Avouez tout de même que nous vivons un monde merveilleux !