Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la rapporteure, monsieur le vice-président de la commission des lois, mes chers collègues, penser l'urbanité moderne, la définir, la corriger dans ses excès – à Rueil-Malmaison ou ailleurs –, voilà qui a occupé nombre de penseurs, de sociologues, d'urbanistes depuis le siècle des Lumières.
Je me réjouis qu'aujourd'hui, à l'occasion de cette proposition de loi nourrie des problématiques constatées sur le terrain, nous ayons l'opportunité de contribuer, modestement certes mais il faut bien commencer un jour, à alimenter cette réflexion et, je l'espère, à apporter des solutions concrètes pour améliorer la vie de nos concitoyens, de jour comme de nuit.
Le sujet peut paraître étrange, il peut même faire sourire, mais la vie des villes est une vie en continu. Jean-Jacques Rousseau déjà reprochait à Paris, et au travers de la capitale à l'urbanité moderne, de trop éloigner l'homme du bien commun. Parce que la ville isole, parce qu'elle individualise les parcours, Rousseau accusait la ville de générer un certain dérèglement moral fondé sur l'égoïsme et la soif d'accaparement, au détriment du bien être collectif.