Madame Vautrin, dans la crise actuelle qui bouscule tous les secteurs, l'agriculture et l'agroalimentaire – soit 1,5 million d'emplois dans notre pays – ne sont pas épargnés. Malgré tout, ils tiennent le coup. D'abord parce qu'ils répondent à un besoin vital et produisent pour nourrir l'ensemble de la société ; ensuite parce que – cela mérite d'être salué – ces secteurs sont parmi ceux qui se sont le mieux adaptés et modernisés depuis vingt ans ; ils tiennent le coup enfin grâce à une politique publique, la politique agricole commune. C'est cette politique, la première politique européenne, qu'il faut préserver, avec ses règles et son mode de gouvernance, et le Président de la République rappellera demain, en Maine-et-Loire, combien nous y sommes attachés.
Nous devons pour cela nous préparer à mener dans les prochaines semaines un débat difficile avec nos partenaires. L'enjeu est de rendre, après 2012, cette politique plus juste, plus durable et plus préventive.
D'ici là, j'aurai l'occasion, dès lundi prochain, d'adapter cette politique en France pour la rendre immédiatement plus juste, plus durable et plus préventive.