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Intervention de Marie-Françoise Pérol-Dumont

Réunion du 28 septembre 2011 à 15h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Pérol-Dumont :

Il y a tout lieu de se féliciter en effet de la mise en service de certaines LGV, et je mentionnerai la LGV Sud Europe Atlantique. On ne peut que se féliciter de la réalisation du barreau TGV Limoges-Poitiers, partie intégrante de cette SEA dont les collectivités territoriales sont actionnaires.

Il ne viendrait non plus à l'idée de personne de contester l'utilité du cadencement, mais force est de constater que sa mise en oeuvre est difficile, y compris dans les territoires où l'on a envie de jouer le jeu. Messieurs les présidents de RFF et de la SNCF, vous étiez présents ce matin aux assises des transports régionaux organisées par l'ARF et j'imagine que les présidents de conseils régionaux vous ont fait part de certaines remontées du territoire, s'agissant de la mise en oeuvre du cadencement. Les hiatus ont été pointés : allongement des temps de parcours, ruptures de charge, suppression de certaines dessertes. Le cumul de ces désagréments avec certains effets collatéraux – trains à confirmer, maquis tarifaire – suscite l'incompréhension de nos concitoyens et leur désamour pour la SNCF.

Quels moyens entendez-vous mobiliser pour que la mise en oeuvre du cadencement se fasse dans les meilleures conditions ? Comme l'a dit André Chassaigne, l'instauration du cadencement s'est étalée sur une dizaine d'années dans les pays où cela s'est bien passé. Les concertations ont-elles été assez approfondies ? L'information a-t-elle été suffisante en amont ? Je crains que non.

Enfin, puisque nous avons la chance de vous avoir avec nous, messieurs les présidents, je voudrais appeler votre attention sur le hiatus qui existe entre les sommes que l'État a prévu d'affecter à la rénovation des matériels pour les trains d'équilibre du territoire et les besoins sur ces lignes. Si les chiffres dont je dispose sont bons, ces sommes sont de l'ordre de 300 millions pour plus de trente lignes d'équilibre du territoire. Les moyens mobilisés ne sont donc pas à la hauteur des enjeux. Comment ce projet important peut-il être mis en oeuvre ? De telles mesures doivent engendrer une plus-value territoriale, pas une moins-value. Comment entendez-vous y arriver ?

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