Le cadencement est un excellent mode d'organisation du système ferroviaire. Il optimise la capacité de l'infrastructure, ce qui est de nature à répondre à la question de M. Paternotte sur la possibilité de dégager des sillons pour le fret. Il renforce la robustesse de l'exploitation en industrialisant la conception de l'horaire et de la production. Enfin, il améliore la lisibilité, donc l'attractivité du train. Ce système a fait ses preuves en Suisse, mais aussi dans certaines régions françaises – je l'ai moi-même lancé dans la région de Basse-Normandie, il y a quelques années, avec la SNCF et RFF. Cependant, il suscite aussi des interrogations. S'agissant de la Basse-Normandie, les horaires proposés traduisent une dégradation du service aux heures de pointe et une amélioration aux heures creuses. Un allongement des temps de parcours et des ruptures de charges caractérisent aussi le nouveau système.
Pouvez-vous garantir, madame la ministre, que la qualité de l'offre TER sera maintenue ? La SNCF et RFF ont-ils la capacité d'organiser le cadencement en termes humains dans un contexte où les travaux viennent perturber l'offre ferroviaire ?
Ma dernière question s'adresse plutôt aux présidents de la SNCF et de RFF. Dans ma région, il a été question de réservations sur les TET. Cette initiative saugrenue est-elle retenue ? Devra-t-on réserver sa place pour voyager dans des trains fragiles et anciens ?