Il faut distinguer deux choses s'agissant de ce produit, qui n'est pas vraiment industriel. Il reste quand même un produit assez artisanal. Nous avons encore quatre savonneries à Marseille, mais il y en a aussi aux alentours.
La première chose, c'est la protection du savoir-faire lié à la recette. Ensuite, on peut franchement se poser la question de l'appartenance du nom. Le nom de Marseille, ce n'est pas Bangkok, ce n'est pas Pékin, ce n'est pas Durban. Nous devons donc avoir une réflexion sur le nom qui est attaché à un savoir-faire. Si des « savons de Marseille » sont fabriqués partout dans le monde – peu importe la recette, d'ailleurs –, on trompe les consommateurs, qui attendent aussi une recette et des savoir-faire.
Il faut voir les choses en deux temps. D'abord, protéger la recette. Ensuite, mener une réflexion sur l'appartenance du nom. Parce que le nom, il appartient aussi à notre ville et à notre région. Et c'est parce qu'il y a ce nom que le produit est vendu.
Le premier aspect est essentiel, s'agissant de ce produit traditionnel, ou semi-industriel. Mais le nom de la ville est aussi un élément très fort, qui permet de vendre ce produit. La réflexion doit porter sur ces deux aspects.