La France, en matière de développement de l'agriculture « bio », a perdu l'avance qu'elle avait il y a dix ans. Aujourd'hui, un peu plus de 11 000 exploitations agricoles seulement, notamment dans mon département de la Mayenne, sont engagées dans le mode de production biologique sur une superficie de 552 824 hectares en « bio » ou en conversion, soit à peine 2 % de la surface agricole utile nationale. De 2001 à 2006, la consommation d'aliments issus de l'agriculture biologique a progressé de près de 10 % par an, alors que la progression moyenne du nombre d'exploitations « bio » n'était que de 2,5 % par an.
Le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a annoncé le 13 septembre dernier un plan quinquennal pour l'agriculture biologique reposant sur cinq axes : la recherche, la structuration des filières, la consommation de produits « bio », la réglementation adaptée, la conversion et la pérennité des exploitations agricoles.
Le Grenelle de l'environnement du 25 octobre confirme-t-il ces orientations ? Le Gouvernement est-il décidé à aller plus loin en faveur de la haute qualité environnementale des exploitations agricoles, à travers la promotion du label « Agriculture biologique » ?