Edwige Antier nous a reproché avec véhémence un prétendu comportement politicien. J'estime qu'elle aurait pu user de la même énergie pour soutenir les amendements que nous défendons depuis des années sur le médicament – et dont l'utilité est désormais une évidence.
À l'heure où nous tentons de clarifier les relations de l'industrie pharmaceutique avec la santé de nos concitoyens, nous observons la conclusion entre le secteur de l'agro-alimentaire et celui des médicaments de partenariats destinés, par exemple, à apporter une caution scientifique à ce qu'il est convenu d'appeler les alicaments. Inversement, on voit l'association des fromagers se présenter devant les associations de diabétiques, afin d'assurer aux malades qu'ils peuvent tout de même manger du fromage. Le problème soulevé par Valérie Boyer est donc encore plus vaste qu'il n'apparaît au premier abord.
Peut-être ce sujet relève-t-il du domaine réglementaire. Mais il pourrait surtout être traité dans le cadre d'une vraie loi de santé publique.