D'autres éléments ont sans doute joué, mais le problème tenait essentiellement à ce que je viens d'évoquer.
S'agissant de la proposition de loi, je partage l'avis de la plupart de nos collègues : ce texte n'est pas mature. L'idée de mélanger des publics de nature aussi différente n'est pas une bonne solution.
D'un côté, on veut donner une deuxième chance à des mineurs délinquants et, de l'autre, on n'a pas d'argent pour le faire. Alors on essaie de trouver une mesure palliative pour ne pas dire qu'on ne fait rien.
Je préférerais qu'on consacre le financement prévu pour mettre en place un centre spécifique – qu'il ne faut évidemment pas appeler EPIDe. Ce dispositif donnerait lieu à une expérimentation et, en fonction des résultats, si on disposait ultérieurement de moyens financiers, on pourrait le développer.
Si l'on adoptait les mesures proposées, on risquerait d'abîmer l'image des EPIDe et de créer de gros problèmes qui pourraient mettre en cause leur bien-fondé, alors qu'ils constituent aujourd'hui une réussite remarquable.