Enfin, madame Lepetit !
Bref, cela vous aurait évité de commettre une bévue !
J'en viens maintenant à quelques aspects particuliers de ce budget.
Dans le secteur de l'écologie – c'est-à-dire dans le périmètre de l'ancien ministère –, les effectifs des « opérateurs » du ministère, ces « bras armés » de l'écologie, progressent fortement. Ils s'accroissent globalement de 283 agents, dont 36 à l'INERIS, 77 à l'ONEMA – en raison plus particulièrement des transferts d'activités que j'évoquais tout à l'heure –, 134 dans les parcs naturels, 29 à l'Agence des aires marines protégées et 7 au Conservatoire du littoral.
Avec un budget en hausse de 25 % – et 115 millions d'euros consacrés à la prévention des risques –, la protection de l'environnement devient un sujet visible. Pour répondre à Christophe Priou, 450 plans de prévention des risques technologiques sont prévus, et 7 000 communes de France devraient être couvertes par des plans de prévention des risques naturels.
Afin de combler notre retard dans le domaine de l'eau, nous avons lancé un programme actif, puissant, incitatif, voire un peu désagréable, pour traiter les eaux résiduaires urbaines. Nous souffrons d'un important retard : quelque 36 millions d'habitants – un peu moins compte tenu de la présence d'entreprises – vivent dans des zones où les stations d'épurations sont absentes ou pas aux normes.
Ces eaux résiduaires s'écoulent dans les nappes, les ruisseaux, les rivières, les fleuves et donc dans la mer. Cette situation est inacceptable. Un programme lourd a été mis en place, et ajusté dans le cadre du Grenelle de l'environnement, pour que tous les travaux soient réalisés sur les 188 stations manquantes ou non conformes avant 2009, afin que l'intégralité du territoire national soit en parfait état d'ici 2012.