Il ne s'agit pas de cas isolés, monsieur Cochet. L'amélioration thermique des bâtiments publics est toujours profitable. Je vous en donnerai un exemple précis, pour illustrer un peu ce débat budgétaire.
Nous avons voulu réaliser le « bilan carbone » de l'hôtel de Roquelaure. Notre première surprise fut de découvrir que nous ne savions pas le faire – ni au siège, ni ailleurs. Nous avons dû faire appel à des aides extérieures – à l'association GoodPlanet et à la société Schneider Electric, pour être précis. À l'hôtel de Roquelaure, qui est un petit bâtiment, la situation est assez simple : si les murs, très épais, procurent une bonne isolation, le reste n'est, disons-le, pas très bon. Pour passer de 250 kilowattheures à un peu plus du quart de cette dépense, il faut un investissement de 400 000 euros ; celui-ci est amorti en huit ans. Un contrat de performance énergétique avec un prestataire nous permet de le faire.
L'hôtel de Roquelaure est un petit bâtiment. Le parc des bâtiments publics français représente une surface de quelque 600 millions de mètres carrés ! En considérant que notre hôtel soit un exemple significatif – la marge d'erreur ne doit guère excéder 4 % –, cela signifie qu'un pays qui mènerait un chantier identique sur l'ensemble de son territoire – et c'est ce que nous allons faire ! – améliorerait considérablement, dans un délai de sept à neuf ans, ses finances publiques, locales ou nationales !