Je note que chez vous aussi les sacrifices sont payés au comptant alors que les contreparties sont souvent virtuelles ou tardives.
S'agissant de l'interface policegendarmerie, vous avez dit, monsieur Joubert, que des contrôles se faisaient conjointement, sur un temps et un itinéraire donnés. Au-delà de ce type d'opérations, comment fonctionne la coopération entre la police et la gendarmerie nationale ? Nous, élus, sommes amenés à constater que, dans les zone rurales, périphériques des agglomérations urbaines, la police va fort peu, car c'est trop loin du centre, tandis que la gendarmerie n'intervient pas, puisque l'on est en zone police. Résultat : on ne voit pas beaucoup d'uniformes dans ces sortes de zones grises.
J'ai bien compris que vous étiez contre la spécialisation d'une unité routière, mais qu'en est-il du fonctionnement au quotidien ? Les volontés de coopération et de coordination entre vous sont-elles claires ?
Vous avez évoqué, monsieur Perroudon, des micro-contrôles. Ceux-ci peuvent effectivement être efficaces, je pense notamment à ceux effectués par les voitures banalisées. Souvent, cependant, ces contrôles sont mis en place là où il est le plus facile de les installer, où ils sont le plus rentable, et non dans les zones accidentogènes. Cette constatation participe de la difficulté à obtenir une bonne lisibilité de la route. Reconnaissons-le, l'incohérence des itinéraires est aussi provoquée par les élus locaux qui réclament, par exemple, une limitation de vitesse à 50 kmh dans la partie communale, pour donner satisfaction à des riverains. Ne faudrait-il donc pas qu'une décision, prise par le préfet – ou une autre autorité –, se substitue au patchwork actuel ?