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Intervention de Annick Lepetit

Réunion du 9 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Écologie développement et aménagement durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Lepetit :

Monsieur le ministre d'État, malgré les annonces faites dans le cadre du Grenelle de l'environnement, aussi bien par le Président de la République que par vous-même, le budget alloué aux transports collectifs marque une fois encore le désengagement de l'État, désengagement d'autant plus aberrant que le prix du carburant ne cesse d'augmenter.

Pourtant, chacun sait que le développement économique, l'emploi, l'environnement et la qualité de vie sont conditionnés par une politique des transports ambitieuse.

L'Île-de-France est un exemple significatif qui marque le recul de l'État et le désintérêt du Gouvernement pour la vie quotidienne de nos concitoyens. Plus de 12 millions d'usagers utilisent chaque jour en Île-de-France les transports en commun. Deux tiers des voyages SNCF sont effectués dans la région capitale. Or l'état de vétusté du matériel roulant et des infrastructures de la SNCF et de la RATP est extrêmement préoccupant. Une remise à niveau est donc nécessaire. Mais, faute d'investissement financier suffisant, le Gouvernement l'a laissé se dégrader. Le réseau de transport ne permet plus d'offrir aux Franciliens le service qu'ils sont en droit d'attendre. Tout ceci occasionne des retards et des dysfonctionnements dont souffrent trop souvent les usagers. Et ce ne sont pas les grèves qui provoquent ces perturbations quotidiennes, comme vous avez voulu le faire croire cet été en faisant voter la loi sur le service minimum, mais bel et bien l'absence, pendant des années, d'une politique ambitieuse et l'incapacité d'anticiper des investissements, certes onéreux mais essentiels aujourd'hui.

Dois-je rappeler que l'État n'a pas honoré le contrat de plan État-région Île-de-France 2000-2006 ? Pour nombre de projets, la région et les collectivités ont dû compenser la non-exécution des engagements de l'État.

Quant au contrat de projets 2007-2013, sa restriction est problématique, d'autant plus que, comparativement au contrat de plan, les crédits de l'État alloué aux transports baissent de 16 %.

En outre, il est étonnant de voir que dans le Grenelle de l'environnement les équipements de transports nouveaux annoncés ne concernent pas l'Île-de-France, alors que 65 % des voyageurs en transports collectifs sont en Île-de-France. Il est à noter que les transports en commun en site propre ne sont malheureusement pas soutenus par l'État, à l'instar du prolongement du tramway parisien.

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