Toutes les pertes de points ne sont pas de même nature : certaines proviennent de sanctions infligées à la suite d'infractions importantes, dues à l'alcool et à la vitesse, et d'autres à des fautes beaucoup plus légères. Les conducteurs appartenant à la première catégorie sont souvent irrécupérables. D'autres conducteurs ont besoin de leurs points pour leur travail et sont plus concernés par les excès de vitesse que par l'alcool. Enfin, le tout-venant rassemble des personnes ayant perdu leurs points par des concours de circonstances et par la multiplication de petites infractions : eux sont tout à fait récupérables. Le stage leur fournit l'occasion de renforcer leur connaissance des exigences de la sécurité routière. Je serais donc favorable à une sorte de formation continue des conducteurs, liée à la récupération des points. Reste à savoir comment financer ce système. Les assurances et les mutuelles pourraient s'y impliquer. Car, si le nombre des accidents s'en trouvait diminué, tout le monde y gagnerait. En revanche, les stages de récupération de points au cours desquels les conducteurs n'apprennent rien ne constituent qu'un gaspillage de fonds privés. Il y a là un travail de reconfiguration à effectuer pour l'ensemble du dispositif.