Il faut distinguer trois catégories de conducteurs de deux roues : les motards que la vitesse passionne et qui, chevauchant des engins pouvant atteindre ou dépasser les 250 kmh, succombent à la tentation de s'en servir ; ceux, de plus en plus nombreux en ville, notamment à Paris, qui cherchent à éviter les embouteillages et qui, dans la plupart des cas, ne bénéficient d'aucune formation particulière pour ce type de conduite, souvent accessible avec un permis B ; enfin, les jeunes, conduisant un cyclomoteur de moins de 50 cm3, mais qu'ils font débrider, souvent avec l'appui des parents à qui l'on a expliqué qu'une puissance insuffisante était aussi cause d'accident. Nous en avons vu un exemple à Agen avec la côte du Caoulet, qu'il serait impossible – soit disant - de franchir avec un moteur bridé. Aucune de ces trois catégories de conducteurs de deux roues ne respecte convenablement le code de la route.
Je ne crois donc pas qu'on puisse faire progresser la sécurité en adoptant des mesures plus souples pour les deux roues. Dans la réalité, la remontée des files « en bon père de famille » ne soulève guère de problèmes et la police de la route n'inquiète pas les intéressés. Il en va tout différemment de ceux qui, d'ailleurs très agiles, cherchent l'exploit à travers les rodéos et autres figures de style.
A été récemment instituée l'obligation de suivre sept heures de formation pour conduire un deux roues n'exigeant pas de permis. Mais, dispensée par les auto-écoles, elle ne donne lieu à aucune sanction et n'a d'autre conséquence que le droit de souscrire une assurance.