Au niveau intérieur, reconnaissons-le, la France utilise toutes les ressources possibles des mesures transitoires. Notre parlement va ainsi bientôt examiner une proposition de loi visant à prolonger les tarifs réglementaires. Mais ces efforts de replâtrage nationaux ne parviendront pas à restaurer la cohérence d'une stratégie mise à mal par un processus de libéralisation européen, conduit sans renforcement parallèle de l'autre pilier de la politique énergétique : une diplomatie économique réaliste, jouant sur l'atout de la cartellisation de la demande. Nous risquons de nous retrouver dans une situation de totale dépendance, qui serait aussi dramatique qu'un affaiblissement de notre défense nationale, à laquelle nous tenons tous. C'est l'indépendance de l'Europe, et par là même de la France, qui se joue à travers la politique énergétique.