Un délai situé entre douze et dix-huit mois serait convenable. Les conducteurs ne devraient pas pouvoir enlever le A avant d'avoir effectué le stage.
L'organisation de ces stages pose des problèmes d'infrastructures et de coût. Mais les Autrichiens considèrent qu'en réduisant accidents, décès et invalidités, les stages ont économisé près de 100 millions d'euros par an. Avec une telle somme, on peut former un certain nombre de stagiaires ! Sur le plan de l'équilibre macro-économique, cette formation ne semble pas poser de problèmes majeurs.
Bien que notre association soit une organisation sans but lucratif, nous avons tout de même des impératifs à respecter. L'exploitation des pistes de sécurité routière est un exercice difficile sur le plan financier. Si nous voulons que les gens investissent dans les pistes de sécurité routière, il faut qu'elles intéressent un nombre suffisant de stagiaires. Je pense qu'une incitation de l'État serait la bienvenue, non seulement en direction des jeunes conducteurs, pour qui ce stage serait obligatoire, mais aussi pour tout conducteur qui y participerait, la conduite sur une piste de sécurité routière constituant une expérience intéressante et très ludique. Cette incitation, qui ne serait pas forcément financière et ne coûterait rien à l'État, pourrait prendre la forme d'un bonus d'un point ou de deux points sur le permis du conducteur suivant un stage. Une telle incitation, de nature à multiplier le nombre des stagiaires, permettrait de développer les pistes et les infrastructures nécessaires pour accueillir massivement les jeunes conducteurs. En l'absence d'incitation, je crains que ces stages ne s'adressent qu'à un public marginal.