Dans ce domaine, il y a un changement très net : on n'hésite plus à manger au restaurant sans commander de vin. Mais il y a aussi d'autres évolutions, comme le binge drinking, la « défonce », qui vient des pays du nord et consiste à s'enivrer jusqu'à la limite ultime. Les jeunes Français le pratiquent moins que dans d'autres pays, mais ils prennent davantage le volant ensuite, d'où toutes nos actions « capitaine de soirée ».
Un autre problème nous préoccupe beaucoup : le téléphone – c'est-à-dire aussi les SMS, le GPS, la messagerie… Les gens ont pris l'habitude de tous ces usages et leur voiture est devenue un bureau, au détriment de la conduite. Pour nous, le kit mains-libres est pratiquement aussi dangereux que le téléphone tenu en main. Un certain nombre de pays, comme la Grande-Bretagne, interrogent les opérateurs à chaque accident pour savoir si une communication était en cours. Or, à chaque fois que nous en avons parlé avec les pouvoirs publics français, on nous a répondu que c'était très difficile à réaliser… C'est pourtant indispensable, face à une tendance qui se développe à grande vitesse. Le discours en la matière doit être plus net. L'action peut d'ailleurs aussi passer par les entreprises : certaines, par exemple, interdisent à leurs directeurs commerciaux d'appeler leurs représentants alors qu'ils sont en train de conduire.