Vous avez été placés, madame la ministre, monsieur le ministre, à la tête d'un ministère passionnant : celui de la gestion de nos contradictions. La tentation de tout taxer, de tout réglementer et de tout interdire peut être autant dévastatrice que celle de ne rien faire. Il faut effectivement renforcer le contrôle des installations classées, comme vous allez le faire en 2008, mais sans tomber dans des réglementations ubuesques qui déroutent les entrepreneurs, réduire le nombre d'accidents de la route, mais sans priver nos concitoyens du droit élémentaire de se déplacer, notamment pour aller travailler.
La seule alternative consiste donc à parier sur l'intelligence collective (Exclamations sur les mêmes bancs), à décentraliser les décisions, à respecter tous les acteurs. Cela passe notamment par ceux qui n'ont pas démérité. Je pense à la concertation et au débat public et aux quarante membres de la commission particulière de la CNDP, sur l'avenir de laquelle je nourris quelque inquiétude. Pouvez-vous nous indiquer, madame la ministre, alors que cette commission n'a plus de dirigeant depuis deux mois, comment les actions engagées pourront se dérouler correctement ?
Ce que nous exigeons, ce n'est pas la précipitation dans la mise en oeuvre des grands objectifs du Grenelle de l'environnement, mais une détermination forte dans son suivi. Le budget que vous nous présentez, par l'augmentation significative de ses moyens, illustre parfaitement la politique volontariste du Gouvernement, dont nous ne pouvons que nous féliciter. C'est pourquoi, mes chers collègues, au nom du groupe UMP, je vous invite à voter les crédits du ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)