Un tiers des accidents mortels sont dus à l'alcool ; les « distracteurs » sont impliqués dans 10 % des accidents corporels et 26 % des morts de la route sont des conducteurs de deux-roues motorisés qui ne contribuent pourtant que pour 2 % à la circulation générale. Ces chiffres vous indiquent les grandes priorités.
Si l'on veut faire passer le nombre annuel de morts de 4 000 à 3 000, et peut-être en deçà encore, il faut s'attaquer aux gisements identifiés : d'une part, les mauvais comportements – l'usage de l'alcool et des stupéfiants – ; d'autre part, la vulnérabilité des conducteurs de deux-roues motorisés et des seniors piétons.
En outre, il faut aussi un travail auprès de l'ensemble des automobilistes en vue d'un apaisement et d'un partage de la route. Dans ce cadre, l'abaissement des vitesses moyennes est un élément déterminant pour le succès des politiques de sécurité routière - indépendamment de la responsabilité des conducteurs.
Enfin, je suis convaincu que l'équipement des motards est très important. On oublie parfois qu'il y a autant de handicapés définitifs que de morts tous les ans, soit 4 000 – et près de 70 000 blessés. Par conséquent, on ne peut se focaliser uniquement sur la diminution du nombre des morts, il faut aussi se préoccuper de faire baisser celui des accidents corporels.