La FFSA est évidemment concernée par la sécurité routière au plus haut niveau.
Les assureurs se sont engagés auprès de l'État à consacrer chaque année 0,5 % des cotisations obligatoires pour les retraites complémentaires en actions de sensibilisation et de diminution du risque routier. Nous travaillons à cette fin avec notre propre association Assureurs Prévention ainsi qu'avec des associations partenaires, notamment l'association Prévention routière et l'association Prévention et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE), dont le président, M. Jean-Claude Robert, est ici présent.
Nous pensons, comme nos amis de la Prévention routière, que, si la France a fait des progrès exceptionnels en matière de sécurité, c'est avant tout parce que les pouvoirs publics font reposer leur politique sur une logique de sanctions. Du reste, l'abandon, parfois justifié sur le plan technique, de telle ou telle mesure ou de telle ou telle sanction jugée excessive, est le plus souvent interprété par les conducteurs comme un relâchement des pouvoirs publics en matière de sécurité routière, ce qui se traduit immédiatement par une augmentation de la vitesse. Il faut en prendre conscience : les comportements de fond n'ont pas changé et c'est toujours la sanction qui donne des résultats.
Les actions menées par les assureurs visent quatre cibles prioritaires : les jeunes, dont l'accidentologie, matérielle et corporelle, reste six fois supérieure à celle des conducteurs plus expérimentés ; les deux-roues, dont le taux d'accidentologie n'a pas connu ces dernières années une baisse équivalente à celle des quatre roues ; l'alcool, qui est devenu aujourd'hui la première cause d'accidents ; le risque professionnel.
S'agissant de cette dernière cible, nous avons créé, il y a douze ans, l'association PSRE. Il est en effet primordial que les chefs d'entreprise prennent conscience des responsabilités qui sont les leurs, notamment ceux des TPE et PME, le risque routier étant relativement bien intégré par les très grandes entreprises. Il est très difficile d'aller toucher chaque petite entreprise. Je laisse, sur le sujet, la parole à M. Jean-Claude Robert.