Notre association représente 35 000 agents commerciaux, travailleurs indépendants qui parcourent plus de 50 000 kilomètres par an, dont plus de 50 % sur des autoroutes.
Limiter le risque routier, c'est tout d'abord bénéficier de bonnes infrastructures : plus les autoroutes sont nombreuses et moins l'on compte de virages dangereux, mieux c'est. La qualité des voitures constitue également un élément important, de même que les différentes mesures qui sont prises en termes de limitations de vitesse ou de taux autorisé d'alcoolémie.
On sait que de 70 % à 80 % des agents commerciaux circulent à titre professionnel sans être des professionnels de la route, leurs véhicules étant des outils de travail. Compte tenu de leur expérience, ils ont d'ailleurs proportionnellement moins d'accidents que le voyageur du dimanche ou le conducteur qui effectue des trajets quotidiens de son domicile à son travail.
S'agissant des infrastructures routières, il convient de distinguer plusieurs niveaux : les autoroutes – où l'on dénombre moins d'accidents que sur les routes départementales alors que la vitesse autorisée y est évidement supérieure –, les routes départementales – y compris les portions se trouvant à la sortie des autoroutes où il faut veiller à décélérer – et, enfin, la circulation urbaine. Selon moi, la pénalité doit être proportionnée au risque, étant entendu que la dangerosité est plus grande sur les routes départementales et en ville. Les sanctions, de plus, devraient être appliquées en faisant preuve d'une tolérance « professionnelle » à l'endroit des conducteurs accoutumés et, principalement, lorsqu'ils circulent sur les autoroutes. En ce qui me concerne, depuis dix ans, j'ai commis plusieurs infractions sanctionnées par la perte d'un point et une seule m'a coûté deux points.