Jusqu'en 2009, le déploiement concernait surtout les radars « vitesse », mais depuis, comme je l'ai dit, nous avons entrepris une politique de diversification des équipements, d'une part pour lutter contre d'autres sources d'insécurité routière, et de l'autre pour éduquer les usagers et leur montrer qu'il faut respecter l'ensemble des règles, partout et tout le temps. Après le respect de la vitesse autorisée, celui des feux tricolores est un nouveau pas vers une diminution du nombre de morts sur les routes.
Parmi les nouveaux dispositifs, on peut citer les radars discriminants. Cette nouvelle génération de radar « vitesse » va permettre de distinguer les véhicules légers des poids lourds, et donc de sanctionner le chauffeur en tenant compte des limitations propres à la catégorie à laquelle appartient son véhicule, mais aussi d'identifier avec certitude la voie sur laquelle circule le conducteur en infraction. La présence de plusieurs véhicules sur un même cliché est en effet, à l'heure actuelle, une des causes de rejet des messages d'infractions relevés par les radars traditionnels. Une quinzaine de ces équipements est d'ores et déjà installée, et leur nombre atteindra plus d'une centaine l'année prochaine.
La diversification ne s'arrête pas là : d'ici à la fin de l'année, nous allons déployer des radars « vitesse moyenne », dits aussi radars « tronçons », qui permettront de mesurer la vitesse moyenne d'un véhicule entre deux points de façon à inciter les usagers à maîtriser leur vitesse sur une distance plus longue, et aussi des radars destinés à contrôler le franchissement des passages à niveaux. Certes, le contrôle des passages à niveaux ne constitue pas le plus gros gisement de sécurité routière mais, une fois de plus, il est important de faire respecter toutes les signalisations et toutes les règles du code de la route.
Par ailleurs, sont en cours d'expérimentation des radars « mobiles mobiles », c'est-à-dire des radars embarqués, à même de contrôler les automobilistes dans le flux de la circulation. Les résultats étant plutôt prometteurs, il n'est pas exclu de voir ces systèmes fleurir sur nos routes l'année prochaine.
Enfin, une expérimentation doit être lancée concernant les routes en travaux. Dans ces zones particulièrement dangereuses, où la vitesse maximale autorisée est abaissée pour assurer la sécurité des personnes évoluant sur le chantier, la limitation n'est en effet presque jamais respectée.
En résumé, la politique de déploiement des radars vise à étendre les lieux d'implantation des dispositifs et le type d'infraction susceptible d'être contrôlé, de façon à inciter les usagers à respecter l'ensemble des règles, partout et tout le temps.