Nous assurons depuis vingt-huit ans les conducteurs de deux-roues à moteur. Notre assurance a été créée par ses utilisateurs et comporte 40 000 membres fondateurs ; nous sommes une entreprise mutualiste, sans but lucratif. Notre seul intérêt est la protection des adhérents et, par extension, de tous ceux qui utilisent ce type de véhicules.
Depuis sa création, notre assurance a été amenée à gérer plus de 220 000 accidents.
Selon nos informations, les accidents en l'absence de tiers représentent moins de 20 % de l'ensemble des accidents. Lorsque l'accident a lieu avec un tiers, généralement un véhicule léger, dans deux cas sur trois le conducteur du deux-roues n'est pas responsable.
Dans les statistiques sur les accidents entre un automobiliste et un deux-roues à moteur, la fréquence baisse de moitié lorsque ce premier a obtenu le permis moto. Les travaux actuels sur la détectabilité des deux-roues à moteur montrent aussi que le nombre d'accidents varie du simple au double si l'automobiliste a été sensibilisé aux spécificités du risque des ces véhicules et a appris à les détecter. Je vous renvoie aux travaux de l'IFSTTAR, qui attestent combien le manque d'attention des automobilistes vis-à-vis de ceux-ci est un élément important.
Nous ne pensons pas, contrairement à M. Vanneste, que le risque principal soit dû à un manque de protection : il est avant tout lié au comportement et à la responsabilisation des conducteurs.
Nous faisons plusieurs propositions.
La première consiste à créer un véritable continuum éducatif dès le plus jeune âge, notamment à l'école, en collaboration avec les organisations oeuvrant en faveur de la sécurité routière.