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Intervention de Guillaume Chatillon

Réunion du 6 septembre 2011 à 10h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Guillaume Chatillon, responsable marketing France de Piaggio :

Oui. Or, de tels feux n'existent pas sur les deux-roues motorisés. Ces derniers avaient l'obligation de rouler avec les codes allumés, depuis les années 1980, pour être distingués dans le flux de la circulation ; mais aujourd'hui, vu la généralisation de ces feux de jour sur les véhicules particuliers, la distinction peut être délicate pour les usagers. On pourrait réfléchir à la création d'une couleur spécifique de feux pour les deux-roues motorisés.

Les systèmes de freinage ABS constituent une autre piste. Ils ont été généralisés, depuis 2002, sur toutes les voitures vendues dans l'Union européenne ; mais il n'existe pas de norme européenne en la matière pour les deux-roues motorisés ; ceux-ci ont, par conception, une instabilité plus grande qu'une voiture, et la phase de freinage, surtout dans un virage, est plus difficile à maîtriser.

Nous avons également réfléchi au contrôle technique, qui permet d'assurer un entretien de qualité. Mais il convient que son coût soit limité pour qu'il soit accepté.

Les équipements de protection individuelle constituent une autre piste d'amélioration. On peut toujours instaurer des règles très précises, mais il faut garder à l'esprit l'impact financier qui en résulte. Obliger à porter un pantalon pour conduire un deux-roues motorisé serait déjà une avancée ; mais assujettir cette obligation à des normes peut conduire à mettre sur le marché des produits coûteux et, ce faisant, à freiner leur acquisition.

En outre, pour la formation au permis de conduire, les véhicules avec ABS ne sont pas autorisés. Y recourir permettrait pourtant de sensibiliser les conducteurs à ce système de sécurité. L'évolution de la réglementation belge, au cours de cet été, mériterait d'être examinée.

Enfin, 50 000 personnes utilisent aujourd'hui des tricycles. Elles sont urbaines, ont une moyenne d'âge de quarante-huit ans, appartiennent aux catégories socio-professionnelles supérieures et ont déjà roulé en deux-roues motorisés ; elles utilisent essentiellement leur véhicule entre leur domicile et leur travail, ou pour leur profession dans les grandes villes.

Le succès de ces véhicules tient au fait qu'ils rassurent les utilisateurs, qui ont conscience des lacunes des deux-roues à moteur sur de mauvaises routes ou sur des chaussées glissantes. Ils permettent d'améliorer notamment les distances de freinage et le comportement routier.

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