En tant que vendeurs de motos, nous observons le comportement des acheteurs. Nous constatons que notre clientèle vieillit : beaucoup recourent aujourd'hui à la moto avant tout comme un moyen de transport en réseau urbain. Nous avons mené une vaste campagne contre le débridage des cyclomoteurs – sur laquelle nous vous remettrons un dossier –, mais nous estimons, comme tous les professionnels, qu'une limitation de vitesse des cyclomoteurs à 60 kilomètresheure, au lieu de 45, éviterait le débridage.
Une grande partie de nos clients ont entre quarante et cinquante ans et veulent un scooter automatique pour se déplacer. La formation aux 125 cm3 pourrait être améliorée, mais elle a le mérite d'exister. Cela étant, le permis moto est contradictoire : j'ai des clients qui viennent acheter un véhicule automatique et qui doivent passer un examen de permis où ils vont être chronométrés et faire des freinages d'urgence. Ils ne se préparent pourtant pas à un grand prix : ils souhaitent seulement se déplacer !
Commençons par former des conducteurs qui sont de bons pères de famille tranquilles achetant un scooter ou une moto pour aller travailler. Beaucoup ne veulent pas avoir de motos sportives et ne sont pas concernés par les véhicules bridés à 250 kilomètresheure !
La troisième directive sur les permis de conduire va peut-être conduire à modifier la réglementation, mais on se demande pourquoi il n'y a pas de permis automatique pour les deux-roues, comme cela existe pour les voitures.
Nous sommes très attentifs à ces questions de sécurité car il y va de la survie de nos entreprises. D'ailleurs, lorsque nous livrons un véhicule neuf, nous insistons sur des élements tels que les pneus neufs, les freins neufs ou le rodage.
La formation est un élément essentiel : elle conduit notamment à porter des équipements tels que des casques ou des gilets airbag.