Certains pays connaissent en effet des bridages. Parfois ils sont liés à des incitations de la part des assurances, comme en Allemagne au-dessus de 100 chevaux. Au Japon, il existe des limitations à 400 cm3 pour d'autres raisons. Il s'agit d'une question très complexe. On sait, depuis une étude de 1997 menée par un organisme officiel néerlandais, laquelle fait encore autorité, qu'il n'existe pas de rapport entre l'accidentalité et la puissance des motos. Celles de plus de 100 CV – qui font l'objet d'une limitation depuis 1986 – ne sont pas en soi plus accidentogènes que d'autres. De plus, la vitesse s'évalue à partir de multiples critères, notamment l'environnement.
La limitation d'un cyclomoteur à 45 kilomètresheure dans un environnement limité à 50 est une aberration – ce que la sécurité routière ne veut pas reconnaître. On ne peut être en sécurité à 45 kilomètresheure quand on est doublé par des véhicules allant à 50 !
La vitesse est donc une notion tout à fait relative. Celle de 250 kilomètresheure est une donnée emblématique, facile à vendre auprès d'un grand public, mais ne correspond pas à la réalité d'une pratique : elle recouvre des cas exceptionnels. La pratique majoritaire est au contraire une vitesse adaptée en fonction d'un environnement donné. Or on peut être en danger à une vitesse très faible !