Le plan de rigueur proposé, le second de François Fillon, n'est pas la facture de la crise mais celle de votre politique, une politique qui, en quatre ans, a laissé exploser la dette et le chômage et creusé le déficit extérieur dans des proportions abyssales.
Vous qui aimez tant vous référer à l'Allemagne, monsieur le ministre, regardez simplement ce qui se passe chez notre voisin, et vous comprendrez que cette situation est le résultat de votre politique. L'Allemagne n'a pas de déficit commercial : elle a un excédent extérieur considérable. Elle n'a pas augmenté son chômage : elle l'a au contraire réduit. Elle n'a pas non plus laissé les déficits budgétaires se creuser puisqu'elle les avait diminués avant la crise et qu'ils sont aujourd'hui au-dessous de 3 %.
Dans ce plan, au lieu de supprimer des niches injustes et inefficaces, comme vous y invitent les rapports tels que celui de l'inspection générale des finances, que vous avez commandés sans en tirer le moindre profit, vous inventez de nouveaux impôts. Votre majorité s'est d'ailleurs livrée tout le week-end à un véritable concours Lépine de la fiscalité ! Vous inventez des impôts sur la consommation, vous augmentez la CSG et vous venez une fois de plus – nous en avons discuté il y a quelques instants seulement – d'augmenter la scandaleuse taxe sur les mutuelles.
Votre politique pèsera sur le revenu des ménages et la consommation et cassera un peu plus la croissance. De plan de rigueur en plan de rigueur, vous enfoncez la France dans une croissance toujours plus faible, sans aucun résultat en termes de réduction des déficits.