Monsieur le ministre, ne soyez pas étonné que de nombreuses voix s'élèvent contre cette mesure. Franchement, qui a bien pu vous souffler cette idée ? Comment avez-vous pu inventer cela ?
Le mouvement mutualiste vous a déjà fait part, l'année dernière, de tout le mal qu'il pensait de votre taxation de 3,5 %. Aujourd'hui, vous doublez le pourcentage. Avec qui avez-vous discuté ? Tous les gens des mutuelles que nous rencontrons nous assurent n'avoir jamais eu de concertation sur le sujet. Ils n'ont jamais vu personne à qui ils auraient pu expliquer les conséquences de ce qui était mis en place. Les conséquences seront lourdes : les mutuelles seront inévitablement obligées, à un moment ou un autre, de répercuter sur leurs adhérents l'augmentation que vous leur imposez. Elles n'ont pas de bas de laine, comme vous semblez le croire.
C'est donc bien le droit à la santé que vous attaquez pour ceux qui ont besoin de ces mutuelles pour se soigner. Je ne comprends pas. Vous taxez très légèrement les plus riches, à hauteur de 200 millions, et là, vous prenez 1,1 milliard ! Cela dépasse l'entendement. C'st à croire que vous ne rencontrez pas les mêmes personnes que nous ! Je ne vous accuse pas de regarder les gens comme nous les regardons. Mais très franchement, s'il y a une mesure injuste parmi toutes celles que vous avez prises, c'est bien celle-là !
Je vous demande moi aussi de renoncer à cette idée. Pensez aux gens qui ont besoin de se faire soigner, alors que cela devient de plus en plus difficile. Vous n'avez pas le droit de laisser cette mesure dans le projet de loi de finances rectificative. Vous devez la retirer.