Ce sera difficile, monsieur le président, car, vous le savez, nous travaillons collectivement et nous nous partageons la réflexion et la défense des amendements.
Daniel Garrigue me permettra d'exprimer ma surprise à propos de la candeur dont il fait preuve malgré toute son expérience. Il ne fallait évidemment rien attendre des démonstrations publiques ostentatoires de Nicolas Sarkozy et de sa collègue Angela Merkel de Germanie : rien n'en est sorti en ce qui concerne les transactions financières, en dépit de ce que vient d'affirmer M. le ministre. Ce n'est pas un petit taux de rien du tout qui y changera quoi que ce soit. Si l'on veut empêcher ou dissuader des mouvements erratiques, violents, rapides, il faut un taux relativement fort.
Pour en venir à la défense de l'amendement n° 158 , je rappelle que les banques réalisent des bénéfices gigantesques. Ainsi, la Société générale, qui vient de se faire accrocher, a engrangé près de 4 milliards d'euros de bénéfices, et la BNP près de 8 milliards d'euros, au titre de l'année 2010. Si ces banques empochent de si gros bénéfices, c'est parce qu'elles consacrent la majeure partie de leur activité à la banque dite d'investissement, c'est-à-dire qu'elles s'adonnent à la spéculation et à la destruction de notre économie réelle, au détriment de leur activité première, le service de leurs clients.
Pour supprimer fortement l'intérêt des banquiers à spéculer et contribuer au financement du budget de la nation, nous proposons la création d'une contribution d'un montant de 25 % des bénéfices réalisés par les banques d'investissement. De toute façon, dans le moyen terme, ce qu'il faut, c'est séparer les activités de banque d'affaires et de banque de dépôt.
(L'amendement n° 158 , repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)