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Intervention de Michel Schipman

Réunion du 6 septembre 2011 à 9h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Michel Schipman, vice-président de la branche des écoles de conduite du Conseil national des professions de l'automobile, CNPA :

Pour compléter les propos de Philippe Malpièce, je tiens à rappeler que la formation au permis de conduire est individualisée. On peut souhaiter que le permis soit obtenu plus rapidement, mais il ne faut pas oublier ces deux éléments essentiels que sont la personnalité des candidats et les compétences individuelles.

Dans ces conditions, la question des délais ne peut être envisagée qu'une fois la formation terminée : il s'agit de savoir dans quel délai on peut se présenter à l'examen et, en cas d'échec, quand on peut se représenter. Certains candidats, en particulier ceux qui sont très disponibles, obtiennent le permis un mois seulement après leur inscription dans une auto-école, mais ce n'est pas envisageable pour ceux qui éprouvent des difficultés d'apprentissage ou qui ne disposent pas de beaucoup de temps libre pour leur formation.

J'en viens aux zones de rencontre, qui ont été créées en août 2008. Comme vous l'avez indiqué, ce sont des « zones de partage » où le piéton et le cycliste invitent la voiture. Alors que l'autoroute est un espace consacré aux véhicules roulant vite, à l'exclusion des moins rapides, la ville appartient plutôt aux piétons et aux cyclistes. On pourrait songer à en exclure l'automobiliste, mais ce n'est pas socialement envisageable à grande échelle. D'où la nécessité des zones de rencontre. La notion de partage de l'espace entre piétons, cyclistes, automobilistes et motocyclistes doit être introduite lors des cours théoriques, à la faveur d'une discussion entre élèves : il faut mettre en commun les expériences, faire appel à des témoignages et étudier des cas précis d'accident.

S'agissant des problèmes de comportement à vélo, je rappelle qu'il n'y a pas une partie de la population qui roulerait uniquement à vélo, une autre en voiture et une troisième à moto : bien souvent, les cyclistes sont aussi des automobilistes. C'est donc à l'occasion du permis le plus facilement admis au plan social, à savoir le permis de conduire automobile, qu'il conviendrait d'améliorer la formation – et autrement que sous la forme de questions du type : « dois-je laisser passer le vélo ? ».

Je le répète : il faut améliorer la formation des jeunes conducteurs par des prestations théoriques dépassant largement le cadre de la seule conduite automobile : c'est la question du partage global de l'espace qui est en jeu.

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