Je donnerai quelques chiffres pour situer l'enjeu : l'alcool est responsable d'un tiers des tués sur la route, le téléphone au volant de 10 %, le cannabis de 4 % et les médicaments de quelque 3 %.
La question des médicaments concerne la table ronde de cet après-midi sur les pathologies et l'aptitude à conduire, puisqu'ils sont rarement indépendants de la pathologie. En matière d'insécurité routière, un équilibre est à trouver entre les effets du traitement et ceux de la maladie. L'arrêté de 2005, révisé en 2010, qui établit la liste des affections médicales incompatibles avec la conduite, est une véritable liste à la Prévert, alors que les pathologies sont responsables d'une faible part des accidents, en raison des stratégies de compensation et d'adaptation qui viennent d'être évoquées, et qui peuvent aller jusqu'à l'arrêt volontaire de la conduite.
Cet arrêté intégrant également l'addiction, notamment au cannabis et à l'alcool, je tiens à rappeler que, en ce qui concerne l'alcool, il faut distinguer son caractère festif, qui ne peut pas être considéré comme une pathologie, de l'alcoolisme chronique qui relève de notre table ronde.