Une réflexion, tout d'abord, sur les véhicules du futur : il faut veiller à ce que les politiques publiques soient adaptées à l'état du parc automobile, qui est à la fois vaste et varié. S'il y a demain en circulation des voitures technologiquement très avancées, la grande majorité du parc demeurera longtemps constituée de véhicules des générations antérieures. Le rythme de renouvellement du parc automobile est, en effet, de quinze ans.
S'agissant de l'assistance apportée par la technologie, il ne faut pas oublier que le conducteur continuera de jouer un rôle malgré tout. Lors d'un récent colloque, un expert en sécurité aérienne appelait ainsi notre attention sur la nécessité d'une bonne formation : nous devons être sûrs que chacun sache bien utiliser les dispositifs sophistiqués à sa disposition – je ne suis pas certain, par exemple, que tout le monde connaisse la différence entre limiteur et régulateur de vitesse. Il faut, en outre, rester conscient de la capacité des êtres humains à détourner les machines de l'usage pour lequel elles ont été élaborées.