Les études sur le terrain sont difficiles à réaliser. On peut ainsi demander aux opérateurs téléphoniques de vérifier s'il y a eu une communication à l'heure supposée de l'accident, mais celle-ci est difficile à déterminer précisément, surtout en l'absence de survivants. Il faut, en particulier, éviter de confondre un appel au secours après l'accident avec la communication qui a pu être sa cause.
Je demande, pour ma part, une étude systématique de tous les accidents mortels survenant dans notre pays, comme le préconise l'IFSTTAR. Pour cela, nous aurions besoin d'une simplification de la procédure de demande d'information auprès des opérateurs de télécommunications.
Les études de naturalistic driving – « sur le vif » en langue française – sont riches d'enseignements : ce que j'ai retenu, en particulier, des travaux réalisés en Amérique du Nord, c'est que l'acte vraiment dangereux consiste à quitter de vue la « scène de conduite » pendant plus d'une seconde ; en deçà, on arrive à réagir à un événement imprévu sans risque excessif d'accident ; au-delà, à cause d'un SMS par exemple, on entre dans une zone de très grave danger.