Quant aux études naturalistiques dont a parlé Anne Guillaume, je rejoins Louis Fernique : l'effet positif n'a été observé que sur un groupe de camionneurs américains. Dans ces conditions, il me semble difficile de généraliser.
De plus, ces études portent, non pas sur les accidents eux-mêmes, mais sur les événements qui les précèdent et peuvent éventuellement les causer. Leur intérêt est de nous renseigner sur la hiérarchie des risques, s'agissant de l'utilisation du téléphone et de bien d'autres pratiques. Une étude qui permettra d'observer 3 000 véhicules pendant deux ans vient ainsi d'être lancée au États-Unis, ainsi qu'une autre en Europe, portant sur l'observation de 700 véhicules pendant un an ou deux. Nous disposerons ainsi de résultats précis pour identifier les dangers de chacune des tâches et les lier directement au risque d'accident.