M. Fernique a bien résumé les conclusions de l'expertise collective encadrée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Outre l'établissement d'une bibliographie complète, cette étude a permis de réunir dix spécialistes de plusieurs disciplines. Les travaux expérimentaux ont révélé les différentes perturbations de l'attention liées à l'utilisation du téléphone au volant, et quantifié ces données selon des populations spécifiques. Nous avons également analysé les études épidémiologiques qui nous semblaient les plus sérieuses. La première, réalisée au Canada, date de 1997 ; elle montre que l'utilisation du téléphone présente un risque accru d'accident de 4 à 5 %. Il est vrai qu'elle ne distingue pas entre les différentes phases d'utilisation –conversation et composition du numéro –, ce qui peut être utile dans la recherche de solutions préventives. Quoi qu'il en soit, la composition du numéro présente un « sur-risque ».