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Intervention de Jean-Yves le Coz

Réunion du 1er septembre 2011 à 14h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Jean-Yves le Coz, expert leader « sécurité routière » pour le groupe Renault, membre du Comité des constructeurs français d'automobiles :

Je m'abstiendrai de vous répondre sur l'inattention, la distraction ou l'hypovigilance, puisqu'une autre table ronde sera consacrée à ce sujet.

Soyons clairs, les véhicules électriques seront au même niveau de sécurité routière que les véhicules thermiques. L'électrification ne se fera donc pas au détriment de la sécurité. Je précise d'ailleurs, à l'intention de M. Myard, que nous avons travaillé avec les forces de secours dès le début de la conception de ces véhicules. Lorsqu'on sait que la tension est de 400 volts en courant continu, on comprend que les pompiers redoutent de mettre les mains dans la prise ! Il fallait donc établir des procédures d'intervention spécifiques, et nous les avons mises au point avec eux. Nous avons également mis des véhicules électriques à leur disposition pour qu'ils puissent s'entraîner.

Pour moi, monsieur Tardy, le régulateur de vitesse est un dispositif de confort qui a peu d'effet sur la sécurité routière, alors que le limiteur volontaire est, lui, un dispositif de sécurité routière.

Les achats qui ont été faits grâce à la prime à la casse se sont orientés, non vers les voitures bas de gamme, mais vers les petites voitures, qui peuvent être de très haut de gamme.

Lorsque nous avons évoqué la sécurité passive, nous avons omis un point important : la compatibilité. Il existe en effet, dans les structures mêmes des voitures, des sources d'incompatibilité, qu'il s'agisse d'incompatibilités de masse, comme entre les petits et les gros véhicules, d'incompatibilités de géométrie – véhicules plus ou moins bas ou hauts – ou encore d'incompatibilités de raideur de structure – une petite voiture de structure molle résistera fort mal au choc avec une grosse voiture de structure très rigide… Introduire la compatibilité entre les véhicules dans la réglementation me semble donc s'imposer. Nos véhicules sont d'ailleurs compatibles entre eux – nous les testons les uns contre les autres dans nos laboratoires d'essais.

Si l'arrivée sur le marché de véhicules low cost répond à une attente, elle ne se fait pas au détriment de la sécurité routière. Ils intègrent en effet dans leur conception un niveau de sécurité bien supérieur à celui des véhicules d'occasion sur lesquels leurs acquéreurs auraient porté leur choix s'ils n'avaient pu s'offrir une voiture neuve. On peut donc dire que ces véhicules concourent à la sécurité routière.

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