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Intervention de Daniel Kopaczewski

Réunion du 1er septembre 2011 à 14h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Daniel Kopaczewski, sous-directeur de la sécurité et des émissions des véhicules au ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement :

S'agissant du bridage des véhicules, un autre élément est désormais pris en considération : l'impact environnemental. On sait que les émissions de CO2 sont liées à la consommation de carburant. La pression aujourd'hui exercée par les pouvoirs publics en faveur d'une baisse de ces émissions conduit tout naturellement les constructeurs automobiles à réfléchir aux meilleurs moyens d'assurer le respect des normes environnementales. La limitation de la puissance des véhicules en est un – et il est de plus en plus souvent évoqué.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, madame Hostalier, la sécurité n'est pas vraiment un argument de vente pour nos concitoyens, qui privilégient d'abord, dans leur choix d'options, la peinture métallisée, la qualité de l'autoradio ou les jantes en alliage, les équipements de sécurité n'arrivant qu'en sixième ou septième position. Nous n'avons donc d'autre choix que de les rendre obligatoires…

Il existe heureusement des lieux d'échange pour réfléchir à la sécurité des véhicules, monsieur Myard. Comme l'a dit M. Huère, les constructeurs tendent désormais à intensifier les échanges avec les pompiers dès la conception des véhicules – de plus en plus sophistiqués – sur lesquels ils sont appelés à intervenir. Nous plaidons pour être associés à ces échanges, comme devraient l'être à notre sens les autres acteurs de la sécurité.

Quant à l'impact de la prime à la casse sur le renouvellement du parc, il a été assez faible, la mesure ayant surtout servi à soutenir le marché à un moment où il s'effondrait. Sans les deux mesures de soutien que sont le programme bonus-malus écologique et la prime à la casse, on aurait observé une baisse de l'ordre de 10 à 20 % des immatriculations. Cela ne signifie évidemment pas qu'il ne faille pas encourager ce renouvellement : les véhicules modernes sont bien plus sûrs que les véhicules anciens.

À l'endormissement et à l'inattention, j'ajouterai la distraction du conducteur. Si une partie des accidents sont imputables à l'endormissement et une autre à l'inattention, la part de la distraction – manipulation de téléphone portable, visionnage de vidéos et j'en passe – est en train de croître.

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