Il convient de rester prudent : la technologie ne peut suffire à garantir la sécurité routière. Elle doit être adaptée à ce que les conducteurs, dans leur diversité, sont capables de faire : tout le monde ne peut pas utiliser de la même façon tous les dispositifs.
Les performances de ces technologies sont du reste très diverses. Les ESB ou les ESC répondent en effet à des spécifications propres à chaque constructeur. À ce jour, il n'y a pas de méthode commune pour les évaluer ou les valider. Il reste donc tout un champ de recherches à mener dans ce domaine.
La ceinture de sécurité a certes constitué un réel progrès, mais elle n'a plus rien à voir avec celle des années 1970. C'est parce que son port a été rendu obligatoire que ses performances se sont améliorées. Il faut donc accepter l'introduction de dispositifs qui ne sont pas optimisés. C'est seulement à mesure qu'on développera des méthodes permettant de les évaluer – en pratique mais aussi en laboratoire – qu'ils gagneront en efficacité. On peut donc rester optimiste dans ce domaine.
S'agissant de la puissance et de la vitesse, je rejoins mon collègue. Nous sommes en pleine évolution, ne serait-ce qu'avec les véhicules électriques, dépourvus de boîtes de vitesses, qui ne seront plus des véhicules à conduite agressive. Tout cela va dans le sens de la sécurité. Nous pouvons donc – là aussi – être optimistes.