Oui et non. Aujourd'hui, Louis Fernique dirige des groupes de travail qui s'emploient à améliorer la pertinence du fichier BAAC d'analyse des accidents corporels de la circulation (BAAC). En effet, les informations qui y sont entrées manquent d'homogénéité ou de précision, s'agissant des circonstances de l'accident, de l'environnement ou des types de véhicules concernés. Il conviendrait donc d'obtenir des données plus précises et plus cohérentes. Il serait également important de généraliser les registres comme celui du Rhône, qui recense les victimes d'accidents de la route dans ce département et qui permet de mesurer des incidences et d'avoir une vue globale de la situation sur un territoire. Enfin, il serait indispensable de disposer de données récentes et actualisées sur l'exposition aux risques et sur le trafic.
Le deuxième domaine dans lequel nous souhaitons améliorer nos connaissances est celui de la biomécanique – biomécanique des chocs et mécanismes lésionnels du corps humain. Nous travaillons sur un certain nombre d'essais réalisés à partir de programmes numériques et avec l'aide de mannequins. En ce domaine aussi, les recherches sont menées aux niveaux français, européen et mondial.
Pour ce qui est de la recherche relative aux facteurs humains, notre objectif est d'étudier l'homme dans son environnement automobile et d'essayer de mieux comprendre les facteurs entrant en jeu dans l'utilisation, la non-utilisation ou la mauvaise utilisation des systèmes, en particulier des systèmes d'aide à la conduite aujourd'hui proposés aux conducteurs de véhicules récents. Pour cela, nous procédons à des expérimentations en vraie grandeur. Nous faisons ensuite aux constructeurs, aux équipementiers et aux organismes de recherche des propositions destinées à faciliter l'usage de ces systèmes par les conducteurs.