Monsieur Werner, les parlementaires ont longuement débattu du permis à points et de son allègement. Certains d'entre eux ont fait valoir que le nombre de personnes conduisant sans permis risquait d'augmenter si le système actuel était maintenu.
Vous avez dit tout à l'heure que la conduite sans permis ne résultait guère de l'invalidation du permis à points : elle concerne plutôt des personnes qui n'ont jamais passé le permis ou qui ne l'ont plus depuis longtemps. Or, selon les chiffres que la gendarmerie nationale nous a fournis, parmi les personnes contrôlées, 17 252 conduisaient sans permis en 2006, 20 356 en 2010. Ces mêmes chiffres diffèrent des vôtres en ce qui concerne les personnes conduisant après une invalidation de leur permis, c'est-à-dire alors que leur solde de points est nul : elles auraient été 2 827 en 2006, 6 356 en 2010. Comment expliquer cette évolution alors que le nombre des rétentions a baissé ?
D'autre part, l'idée de vérifier la souscription d'une assurance au moment de l'achat du véhicule constitue une piste très intéressante. Car en la matière comme dans les situations d'addiction, dont nous avons parlé hier, il faut prévenir plutôt que guérir.