Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Michel Vilbois

Réunion du 2 septembre 2011 à 9h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Michel Vilbois, sous-directeur de l'action interministérielle, Délégation à la sécurité et à la circulation routières, DSCR :

Dans le domaine qui nous occupe ce matin, l'action de la DSCR porte plus particulièrement sur l'amélioration de l'accueil et de l'information des victimes ; avec nos partenaires, notamment associatifs, nous avons élaboré un guide de l'accompagnement juridique des victimes de la route, dont il a déjà été question et que je vous remettrai.

La prise en considération des victimes est à la fois un problème de sécurité routière et un enjeu de société. De quoi parlons-nous ce matin ? De la qualité de l'accueil dans les services publics ; de la place des victimes et de leur famille dans la procédure judiciaire ; de la manière de prendre en charge les blessés et leurs familles pour leur permettre de retrouver une vie normale. Autant de questions irréductibles au seul domaine de la sécurité routière.

En ce qui concerne l'annonce d'un décès ou de blessures graves, l'application de la charte de 2002 dépend naturellement de la formation des personnels. Nous y travaillons notamment avec les services de police et de gendarmerie. On l'a dit, leur fonction n'est pas facile. Y a-t-il une bonne manière d'annoncer une très mauvaise nouvelle ? Ce qui ne signifie pas qu'il ne faille pas mieux former les jeunes policiers et les jeunes gendarmes.

Au-delà de cette charte, plusieurs intervenants l'ont dit, nous travaillons avec plusieurs associations afin de coordonner, avec l'INAVEM, les initiatives en matière d'information des familles. Notre guide d'accompagnement juridique est le fruit d'un travail mené avec dix-sept associations de victimes. Assurément, elles pourraient être plus nombreuses encore ; du reste, le panel, déjà relativement large, a vocation à évoluer, et la contribution de l'Association Laurence Fritz sera naturellement prise en considération.

Cet outil reconnu doit être largement diffusé. 30 000 exemplaires sont disponibles et, surtout, le guide est accessible en ligne afin que tous les services concernés puissent s'y référer.

Enfin, madame Fritz, nous ne pouvons nous satisfaire du chiffre de 4 000 morts. Notre objectif est de réduire le nombre de personnes tuées sur les routes, comme les pouvoirs publics l'ont fait depuis 1972, année la plus meurtrière. On ne peut parler d'un droit à un nombre donné de morts, seulement d'une obligation de réduire ce nombre.

Ma collègue Laurence Derrien-Lallement l'a dit hier matin, la communication sur ce sujet est complexe et sensible. Nous avons aussi réalisé une campagne sur les 12 000 vies sauvées grâce à l'évolution favorable du comportement des Français. Quant à la campagne « Juste un peu », je regrette qu'elle ait pu être mal comprise ; il s'agissait au contraire de montrer qu'il n'y a pas de petit excès de vitesse en ville : en roulant à soixante kilomètres-heure en agglomération, on peut tuer un piéton, un enfant, une personne âgée. Voilà qui confirme qu'il faut toujours remettre l'ouvrage sur le métier.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion