S'agissant des péchés de jeunesse, qui résulteraient essentiellement de problèmes de communication, M. Gatignol a raison. Pour les deux premiers avis, il était difficile de faire comprendre qu'en dépit de l'unité de la structure, il y avait deux comités qui se prononçaient sur des point différents. Le public s'engouffrait dans les désaccords, générant des difficultés de compréhension peu acceptables.
S'agissant d'un éventuel déséquilibre de la composition du CEES qui n'apparaissait pas évident au premier abord, mais qui s'est révélé tel à l'expérience, il m'appartient, en tout état de cause, de faire en sorte qu'il n'empêche pas que les débats aient lieu. Si la composition du CEES doit évoluer, ce n'est pas le HCB qui peut le décider. Quoi qu'il en soit, il faut communiquer, il faut sortir du débat entre pro et anti OGM, dépasser les postures, pour faire avancer les choses ; il faut analyser au cas par cas à travers des dossiers concrets pour trouver des points de convergence acceptables, ce qui exige du temps. Croire qu'on pourrait, au terme du débat, mettre tout le monde d'accord, est illusoire, ne serait-ce qu'en raison des oppositions de principe.
L'affaire des vignes d'Alsace a été très préjudiciable au fonctionnement du HCB, mais l'arrachage des vignes ne doit pas empêcher la poursuite de la discussion au HCB, il convient de continuer à débattre parallèlement à ces actions. Mieux vaut séparer les deux choses, comme l'enseigne l'expérience des négociations.
Le mélange des genres a été critiqué par M. Tourtelier, mais les parties prenantes ont une expertise de terrain utile dont on ne doit pas se priver. Un comité d'expert trop classique poserait plus de problèmes qu'il n'en résoudrait.
Il serait utile d'établir une coopération entre l'Office et le HCB en vue d'un travail conjoint, par exemple sur les biotechnologies appliquées à l'environnement. Ce serait l'occasion de sortir du débat usé sur les OGM d'aujourd'hui pour analyser les apports des OGM de demain.