La procédure qui a été retenue est celle qui est la plus reconnue à l'échelle internationale pour la promotion de l'excellence. Ont été constitués des jurys internationaux, regroupant des personnalités dont la compétence est peu discutable. On a évité les dysfonctionnements dus aux conflits d'intérêts – sauf un cas, qui a été traité –, et l'on a fait en sorte de choisir les meilleurs projets. Pour ce que j'en sais, les décideurs ont respecté les résultats de la sélection. En revanche, si les bons projets sont nombreux et que les possibilités financières le permettent, rien n'empêche les responsables politiques de prendre en considération d'autres facteurs, comme la cohérence avec la stratégie nationale de recherche et d'innovation ou avec la politique territoriale. Cela n'est pas choquant. Il me paraît important qu'une cohérence sur le plan de la politique territoriale en particulier soit recherchée. De son côté, l'AERES veillera à la cohérence entre la sélection des Idex et celle des Labex.
S'agissant du cancer, un effort important a déjà été fourni dans le cadre des deux plans Cancer, chacun d'entre eux comportant un volet de recherche ; des initiatives importantes ont été prises, comme les cancéropôles ou l'immunogénétique. On ne peut pas dire que ce domaine ait été laissé en déshérence durant ces dernières années ! Peut-être est-ce la raison pour laquelle il n'y a pas eu de projet d'Institut hospitalo-universitaire – IHU – d'importance – mais cela peut changer.