Vous avez souhaité en introduction de votre propos ne pas être caricaturée. Pour ne pas l'être, encore faut-il soi-même ne pas caricaturer les autres. Or, vous avez caricaturé quelque peu Mme Merli et, plus massivement encore, les élus que nous sommes. Que cela plaise ou non, nous représentons notre population.
Vos raisonnements ne sont d'ailleurs pas exempts d'à peu près : vous expliquez parmi les paramètres de l'accidentologie que l'alcoolisme, ce n'est pas trop grave à petite vitesse. Mais quand on a deux grammes d'alcool dans le sang, attache-t-on de l'importance à la présence ou non de radars et donc à la vitesse ?
Là où je vous rejoins en revanche, c'est que l'arrivée des nouvelles technologies – assistance à la conduite et autres – permettra des améliorations grâce à des véhicules et à une route que l'on pourra qualifier d'intelligents. Ces nouvelles technologies répondront d'ailleurs, de façon quasi automatique, à la question du bridage des véhicules puisque les véhicules électriques, par exemple, rouleront à des vitesses moindres pour préserver une certaine autonomie. Renault sortira d'ailleurs deux modèles à grande diffusion en 2011 et deux autres en 2012.
Vous n'avez pas par ailleurs évoqué le problème de la signalétique fantaisiste sur les routes françaises, ni l'état de ces dernières et les éventuels points noirs.
Vous évoquez également la nécessité d'une concentration extrême du conducteur. Mais une réglementation toujours plus répressive n'est-elle pas plutôt anxiogène, notamment pour les conducteurs qui ont besoin de leur permis de conduire pour travailler ?
Enfin, que penseriez-vous d'une expérimentation de contrôles massifs d'alcoolémie et d'usage de drogues sur un an, délai qui permettrait de comprendre vraiment ce que ces fléaux provoquent comme accidentologie et ce que leur traitement pourrait avoir comme résultat ?