C'est bien évidemment faux, mais cela s'explique par le fait que le compte-rendu que reçoit l'automobiliste mentionne, par exemple, que la vitesse observée était de 56 kmh et que la vitesse retenue a été de 55. C'est donc un défaut de communication, dans une société en perpétuelle recherche de sens, qui est à l'origine de cette incompréhension et qui freine l'acceptation sociale de la décision. Nous ne saurions trop recommander de rechercher systématiquement la concertation, mais aussi de dégager une vision à long terme – c'est-à-dire qui aille au-delà d'un objectif chiffré – des buts poursuivis par la sécurité routière.
Cela pourrait passer aussi par le rattachement du CISR à une autorité supérieure, par exemple le Premier ministre. Je suis scandalisé qu'il existe aujourd'hui, au sein du même ministère, deux sources statistiques et que la moitié seulement des infractions déclarées par la police et la gendarmerie fasse l'objet d'un retrait de points. Et les explications avancées ne valent pas, puisque cet écart est le même pour les infractions en matière d'alcoolémie !