Nous assistons actuellement à des fermetures massives de places d'hébergement d'urgence : il y aura 5 000 places en moins d'ici à la fin 2011 dans ces trois départements, et en particulier un établissement à Paris, dédié aux femmes.
En outre, la diminution des budgets alloués aux associations d'aide aux sans-abri est inquiétante ! Déjà beaucoup de personnes s'adressent aux services hospitaliers, qui sont débordés, au détriment de la santé publique.
Monsieur le Premier ministre, cette situation est indigne. Des familles avec enfants se retrouvent à la rue ou sont ballottées d'hôtels en hôtels, toujours plus éloignés des écoles qu'elles fréquentent.
Par ailleurs, les élus de terrain que nous sommes déplorent des occupations de l'espace public par des campements, des marchés de la misère, qui posent de plus en plus de problèmes. L'ordre public est mis à mal.
Le préfet de région a estimé les besoins d'hébergement et de logements accessibles aux familles sans abri à 13 000 places et vous en supprimez 5 000 !
Monsieur le Premier ministre, même des députés de votre majorité s'inquiètent de cette politique désastreuse, comme MM. Pinte et Richard qui dénoncent 41 millions d'euros de baisse de crédits : 41 millions d'euros en moins pour les plus pauvres d'un côté, 2 milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux plus riches de l'autre ! (« C'est faux ! » et protestations sur les bancs du groupe UMP. –Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Quand, monsieur le Premier ministre, reviendrez-vous sur cette politique et quand rétablirez-vous les crédits d'urgence dédiés aux associations, au SAMU social et au 115 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)